Yoga nidra, présence, méditation, sommeil

Le yoga nidra est l’équivalent du sommeil lucide. Son origine remonte à plusieurs milliers d’années.
Au niveau de la mythologie hindou, il s’agit de l’état constant de Narayana, qui signifie refuge des hommes, et identifié à Vishnou sommeillant sur les eaux primordiales infinie de l’univers.
C’est Swami Satyananda qui dès 1940 développera cette technique dans notre ère moderne. En 1956 il crée une méthode systématique et commence à l’enseigner dès 1962, et en 1976 sortent les premières éditions de la Bihar School of Yoga.
Le yoga nidra « à l’origine » n’a ainsi rien à voir avec une pratique visant à améliorer la qualité du sommeil même si cela peut être un effet de cette pratique. C’est la récupération moderne du yoga nidra qui en fait une « technique pour mieux dormir ».
Le Yoga Nidra est une pratique de concentration/méditation/contemplation à part entière et qui ouvre la porte à l’expérimentation consciente de l’état de rêve et du sommeil profond.

Rares sont les postures assises ou debout, l’essentiel de la séance se déroulant en position allongée sur le sol en « Savasana ». L’immobilité favorise la  concentration, tandis que le professeur guide l’élève vers des séquences de méditation et de relaxation mentale durant lesquelles la concentration se pose sur tout ou partie du corps, sur la respiration, sur un mantra, ou encore une visualisation…

Si l’objectif est donc de rester conscient en permanence et de suivre en pleine conscience la séance en étant « ici et maintenant », l’endormissement s’invite souvent, surtout au début de la pratique.
Cela signifie simplement que le corps et l’esprit ont alors besoin de cette étape dans l’apprentissage.
L’esprit s’installe peu à peu dans un état de semi-éveil. Et on en ressort en pleine forme.

Ainsi, Yoga nidra par une pratique régulière nous permet de nous reconnecter à nous-mêmes par diverses entrées.

– Amélioration du sommeil
La répétition des états de relaxation profonde permet d’ancrer en vous l’apprentissage de la détente pour ensuite la retrouver facilement au moment du coucher. Cette forme de méditation par la concentration sur soi chasse les idées parasites qui altèrent l’endormissement.

– Prendre soin de sa santé
Un manque de sommeil peut à l’origine de diverses pathologies comme la dépression, la prise ou perte de poids ou de s’exposer à diverses maladies chroniques. Votre corps a besoin d’un temps de pause durant la phase de sommeil du cycle circadien. Vos nuits écourtés mettent en péril votre système immunitaire qui s’en trouve affaiblit.

– Meilleure gestion du stress et des émotions
En vous connectant à vous-même par des exercices qui dirigent l’esprit vers les consciences du corps et du souffle, votre esprit est accaparé. Il élude alors les préoccupations, angoisses, peurs et tracas…

– Lâcher prise
Vous ne cherchez plus à contrôler ce qui se passe en vous et autour de vous: Vous vous laissez porter par la voix du professeur et êtes entrainés dans un demi-sommeil, cet état particulier où la conscience se modifie. Vous lâchez prise.

– Se régénérer
Une pratique en milieu de journée ou en fin d’après-midi, permet de se ressourcer et de se régénérer physiquement et mentalement.. Vous retrouvez un second souffle pour poursuivre les activités de la journée. Votre esprit est affuté, serein et reposé.

La séance dure 1h environ.
Elle se pratique le plus souvent en position  allongée (en posture de Savasana, la posture du dormeur), soit assise dans certains cas.
Le professeur créé un espace de sécurité et de confiance pour vous inviter ensuite à un relâchement total.
La séance débute souvent par la rotation de conscience qui vous plonge dans l’état de Pratyahara, le retrait des sens. Cette relaxation détend chaque partie du corps. La respiration ralentie. Vous vous installez dans le souffle du dormeur.
Une fois le mental apaisé,  c’est le temps aux visualisations, symboles et mantras.
Le sankalpa peut également être utilisé, c’est à dire le souhait. C’est une phrase très courte construite sur un  mode affirmatif. Elle représente l’idéal que le participant veut atteindre tel qu’il l’imagine au moment de la séance.